• A notre papa, mari et ami


    Bien trop vite et bien trop tôt, papa nous a quitté.

    A notre papa, mari et amiDepuis 8 mois, avec lui, nous luttions contre cette terrible maladie qui emporte hélas si souvent les personnes qui nous sont chères. La vie de notre papa ne méritait pas une telle fin mais on ne choisit pas de subir de telles épreuves. A tout ceux qui par la pensée ou leur visite, nous ont aidé à traverser cette période nous adressons nos plus sincères remerciements. 

    A notre papa, mari et amiCertes, désormais, papa n’est plus là physiquement mais nous garderons de lui son image et nous continuerons à nous nourrir des valeurs nobles dont il était porteur. Papa était un homme simple, humble respectable, serviable, généreux, chaleureux, blagueur, convivial, énergisant, sympathique et toujours avec humour et sourire. Les adjectifs pourraient être encore nombreux tant papa était apprécié et aimé de ses contemporains.

    A notre papa, mari et amiPapa aimait la vie et mordait dedans avec une insouciance qui lui allait si bien. Papa était un indépendant qui avait le sens de l’accueil. Il prenait toujours plaisir à discuter avec une personne. Ses potes comme il aimait si souvent répéter étaient sacrés, l’amitié une valeur sûre et il appréciait partager avec eux les bons et mauvais moments de la vie autour du verre de la fraternité. Papa aimait tout le monde, sans aucune distinction  et il s’enrichissait ainsi. Papa appréciait le contact des autres. Il avait ce besoin de toujours nouer une conservation pour le plaisir de partager quelques moments.

    A notre papa, mari et amiDurant sa jeunesse, papa avait été appelé sous les drapeaux pour servir son pays lors du conflit algérien. Même s’il restait très pudique à l’égard de ce conflit, il demeurait fier d’avoir servi son pays comme tous les français qui ont dû effectuer ce devoir. Papa gardait de ses moments de nombreux amis et frère d’armes. Ensemble, ils se souvenaient de leurs épopées. Même si pour nous, nous ne saisissons pas toujours la portée de tels événements, nous comprenons ce besoin de partage et de communion.

    A notre papa, mari et amiTrès attaché à sa terre et aux hommes de son territoire, papa était investi dans le monde associatif et la vie municipale de sa commune. Papa était une personne qui s’ investissait dans la durée : 50 ans au service de l’ACCA et de la SEP et plus de 40 ans aux affaires publiques ! De ces expériences, il a su tirer de nombreuses joies et satisfaction. Papa avait la réputation de la sagesse, de la communication,  du discernement, du bon sens et du consensus.

    A notre papa, mari et amiD’un naturel optimiste et conciliant, il ne supportait pas les conflits et voyait toujours les événements positivement. D’ailleurs souvent l’humour était pour lui une bouée, une façon de prendre de la distance avec les choses plus ou moins graves de la vie. Papa adorait blaguer, car pour lui, la vie ne rimait pas avec tristesse. Papa avait cette faculté de rassembler et d’entretenir des relations aussi bien avec les jeunes que les anciennes générations. Pour lui tout était bon à prendre et il acceptait les différents points de vue.

    A notre papa, mari et amiPapa était un passionné, ce qui expliquait les relations qu’il entretenait avec autrui. Mais il était aussi féru de mécanique, de voitures anciennes, de motos et de nature. La moto a toujours été pour lui un art de vivre. A l’époque où papa travaillait sur le site de la CAPSUD, il était annoncé sur le chef boutonnais, comme l’hirondelle. En effet, dés l’arrivée des beaux jours, il sortait son engin et se laissait griser par le vent. Avec les années il se sentait moins en sécurité sur une moto et il avait fait dernièrement l’acquisition d’une Panhard, rouge, qui faisait sa fierté et dont il avait toujours rêvé d’avoir. Hélas, il n’aura pas eu le temps d’en profiter à sa guise. 

    A notre papa, mari et amiPapa aimait toutes les activités qui tournaient autour de la nature. Certes, il s’était mis tardivement au jardinage mais il appréciait le travail de la terre et de la vigne. La pêche, la cueillette des champignons et la chasse qu’il partageait avec ses chiens ont toujours été pour lui un sacerdoce. Nous partagions bon nombre de ses activités et ç’était toujours un plaisir de se retrouver ensemble.

    A notre papa, mari et amiPapa ne supportait pas la souffrance, combien de fois nous a-t-il dit que les animaux ne méritaient pas de souffrir. Il n’avait jamais imaginé que la fin de sa vie en passerait par là. Et les uns comme les autres, nous avons été profondément marqué par notre impuissance face à cette cruauté. Papa ne méritait pas une telle injustice. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous avons du mal à admettre que les animaux n’ont pas le droit de souffrir mais pour un être humain, au nom d’une certaine éthique, il faut la tolérer !

    A notre papa, mari et amiJamais, du temps des bonnes années, nous avons vu notre père triste, il rebondissait toujours sur une note positive et optimiste. Pour lui la vie était seulement synonyme de jours heureux. Papa n’aimait pas qu’on s’apitoie sur son sort, et jusqu’à la fin de ses jours, il a toujours été digne face aux événements de la vie et n’a jamais rien demandé pour lui. Nous devrons poursuivre le chemin de la vie en véhiculant ces valeurs.

    A notre papa, mari et amiDéjà devant nous se dresse un immense vide car notre papa demeurera irremplaçable mais nous, son épouse, ses enfants et petits enfants que papa aimait tendrement et qui hélas, n’auront profité qu’à demi de leur papi, sa famille et ses amis nous allons poursuivre à défendre ce qu’il prônait. Où l’humilité caressait l’humanisme avec le sourire aux lèvres.

    Aujourd’hui, ENSEMBLE, nous partageons une immense tristesse mais jusqu’à la fin de notre existence nous demeurerons fiers de notre papa et dés à présent, il  prend une place que la maladie ne pourra pas nous emporter, elle est au plus profond de notre cœur et de nos pensées.

    Eric Gouinaud  juin 2009